Nos ancêtres s’endormaient avec le soleil et se réveillaient au milieu de la nuit pour vaquer à des activités non productives : prendre soin, méditer sur ses rêves, faire l’amour… Avec l'urbanisme et le salariat, notre sommeil s’est condensé et dissocié de l’obscurité. Assaillie par le divertissement et le monde du travail, la nuit n’est désormais plus un espace-temps libre et non-marchand.
“La nuit nous appartient” propose de refaire de la nuit un espace de rêves et de liberté mettant à l’honneur l’imaginaire, le partage et la contemplation.
L’obscurité nous invite à lâcher nos masques et nos jugements, brouille les frontières, autorise les identités mouvantes. La nuit nous jette dans un bain d’innocence et nous rend plus enclin à accueillir le bizarre, l’excentricité et l’altérité. La nuit nous rend libre de remettre en cause les évidences du jour.